lundi 19 mars 2018

5501 - le coup de chance des Marines

Des Corsair "birdcage" de la VMF-124, à Guadalcanal, en avril 1943
... et ce défaut, que les ingénieurs mettront des mois à corriger, est évidemment rédhibitoire sur un porte-avions (1), ce pourquoi la Navy, qui a commandé et finance l’appareil mais qui dispose néanmoins, avec le Grumman F6F Hellcat, d'une excellente solution de remplacement, prend rapidement la décision de débarquer la quasi-totalité de ses Corsair, afin qu'ils opèrent désormais depuis des bases terrestres .

Et en vérité, cette décision tombe à pic pour le Marine Corps qui peinait jusque-là à obtenir des appareils performants, et qui va donc pouvoir mettre en œuvre la plupart des Corsair fabriqués jusqu'à la Capitulation japonaise...

Mais l’affaire, on s’en doute, n’ira pas sans peine ! A Guadalcanal, les pilotes de la VMF-124, première unité des Marines dotée de F4U, a ainsi débarqué sur l’île le 12 février 1943 avec 24 Corsair flambants neuf mais si peu au point qu’ils ne vont pas tarder à accumuler pannes et accidents

Il faut dire que, par rapport au très rustique F4F Wildcat, le Corsair est en effet, et pour son époque, un chasseur d’une incroyable complexité, dont les nombreux systèmes électriques et hydrauliques - sans même parler du moteur (!) – s’avèrent très difficiles à entretenir et réparer, a fortiori sous le climat et dans les conditions très précaires qui prévalent dans les Salomon

Comme le soulignera plus tard un pilote de la VMF-214 "durant toute la période où leur tour [d’opération] coïncida avec le nôtre, le VMF-124 eut rarement plus de quatre avions disponibles" [en même temps] (2)

(1) pour leurs propres porte-avions, et faute de meilleure alternative chez eux, les Britanniques utiliseront néanmoins le Corsair tel quel
(2) Bruce Gamble, The Black Sheep… page 69

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