dimanche 18 mars 2018

5500 - les ailes de la mouette

Le premier prototype du Corsair, en 1940
... en 1938, avant-même l'entrée en service du Grumman F4F Wildcat, l'US Navy s'intéressait déjà à son successeur, construit en fonction - pour ne pas dire "autour" - de l’énorme R-2800, encore développement chez Pratt & Whitney.

A son premier vol, en mai 1940, le Chance-Vought F4U Corsair est devenu et de loin - le chasseur le plus puissant du monde, puisque disposant de quelque 900 CV… de plus que le F4F ou le Messerschmitt 109E, alors chasseur standard de la Luftwaffe !

Avec une autonomie annoncée de 1 600 kms (le double du F4F ou du Me-109), c'est aussi un chasseur exceptionnellement endurant - qualité essentielle compte tenu des vastes étendues de l'Océan Pacifique - et, avec six mitrailleuses de 12.7mm, un chasseur disposant de tout le punch nécessaire, du moins en regard de ses ennemis prévisibles (1)

Mais par voie de conséquence, c'est aussi, avec largement plus de 4 tonnes à vide (presque le double d'un Me-109 !), un chasseur extrêmement lourd, donc doté d'une charge alaire élevée,... qui entraîne des vitesses et des distances d'atterrissage auxquels les pilotes de l’époque sont encore loin d'être habitués.

S'agissant de la voilure du Corsair, son profil, souvent appelé "en aile de mouette" (en réalité, inversé), est évidemment un élément spectaculaire mais qui n’a en définitive d'autre but que de dégager une garde-au-sol suffisante pour l'énorme hélice prévue (4 m de diamètre) sans qu'il soit nécessaire de recourir à des atterrisseurs démesurément longs, donc fragiles.

Mais le problème, c’est que, dès ses premiers vols, le monstre se révèle très difficile à piloter et manifeste de surcroit une mystérieuse tendance à rebondir à l’atterrissage...

(1) dans le Pacifique, les Américains n’ont jamais eu à affronter de gros bombardiers quadrimoteurs ou des chasseurs lourdement blindés

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