jeudi 29 juin 2017

5238 - une simple routine machinale...

Schwimmwagen du Kampfgruppe Peiper, entre Saint-Vith et Malmedy
… après guerre, les avocats de Joachim Peiper - et Peiper lui-même - ne manqueront pas de faire remarquer que celui-ci n’a jamais ordonné les exécutions de Baugnez, pas plus que celles de Büllingen ni toutes celles, ultérieures - soit près de 400 militaires et plus de 100 civils belges - dont le Kampfgruppe se rendra coupable jusqu’à la fin de la Bataille des Ardennes.

Et ils souligneront également qu’à aucun moment l’intéressé n’était physiquement présent lors de celles-ci...

Simple figure de rhétorique : fatigués par une journée et demie de marches et de combats presque ininterrompus dans le froid et la neige, convaincus de l’extrême importance de leur mission pour le devenir du Reich, et se sachant déjà en retard sur l’horaire prévu, les SS de Peiper, pour beaucoup vétérans du Front de l’Est, ont tout simplement, et très machinalement, reproduit dans les Ardennes belges un comportement - l’exécution presque systématique des prisonniers de guerre - depuis longtemps devenu routinier en URSS, et un comportement - faut-il le rappeler - ostensiblement couvert et même encouragé par la hiérarchie, et en particulier par le Reichsführer Heinrich Himmler lui-même (1)

Mais dans l’immédiat, ce comportement a en tout cas un résultat parfaitement contre-productif pour la dite mission car, jusque-là disposés à se rendre honorablement face à un ennemi supérieur en nombre, les soldats américains, une fois informés de l’existence des dits massacres, sont au contraire décidés à lutter jusqu’au bout, et à venger la mort de leurs camarades de combat…

(1) Saviez-vous que… Au coeur des Ténèbres

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