samedi 13 mai 2017

5191 - ... à sa réalisation

Tiger I, près de Koursk, à l'été 1943
… au fil des semaines, l’idée du "grosse schlag", du "grand coup", s’impose donc comme le meilleur - sinon le seul - moyen de sauver le Reich de l’étau qui est occupé à le broyer.

Reste néanmoins à passer à l’acte,… ce qui n’est pas une mince affaire !

Car pour qu’un éventuel "grand coup" puisse avoir la moindre chance de succès, il va falloir réunir, sur un des deux Fronts, des centaines de milliers d’hommes, des milliers de canons, de tanks et d’avions,... mais aussi des millions d’obus, de balles ou de litres d’essence, soit autant de statistiques qui donnent le vertige mais qui ne pourront surtout être obtenues qu’au détriment de l’autre Front,… dont on peut seulement espérer qu’il demeurera tranquille pendant plusieurs semaines, et en ne réclamant pour sa part qu’un minimum de moyens et d’attention !

Grosse commande donc… surtout si l’on considère que le dit "grand coup" est pour ainsi dire une arme à usage unique : s’il fallait rééditer l’opération en cas d’échec, celle-ci - à supposer-même qu’on puisse la remettre sur pied ! - aurait à l’évidence encore moins de chances de succès que la précédente.

Début mars, l’occasion de passer à l’action semble en tout cas se matérialiser sur le Front de l’Est, et plus précisément entre Orel et Kharkov, sur un saillant de quelque 200 kilomètres de longueur sur 150 de profondeur, articulé autour de la ville de Koursk, et où se trouvent concentrés plusieurs centaines de milliers de soldats soviétiques, dont la présence menace directement le Dniepr

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