mercredi 22 mars 2017

5139 - La morale de la guerre, c'est qu'elle n'a aucune morale...

Juive de Berlin, en 1941. Il en restait environ 600 quatre ans plus tard
... aussi incroyable cela puisse-t-il sembler, il reste encore, en cette fin d'avril 1945, quelque 600 juifs à Berlin (!), internés au camp de transit de la Schulstrasse dans le quartier de Wedding.

Nombre d'entre eux ne sont en fait que des Mischlinge, des demi-juifs, ou des Schutzjuden, des "juifs protégés", comme les organisateurs des J.O. de Berlin de 1936, ou encore les juifs étrangers originaires de pays neutres, comme la Suède ou l'Argentine.

Entassés sur deux étages et se nourrissant d'épluchures de pommes de terre et d'un peu de soupe, ces privilégiés - si tant est qu'on puisse les appeler ainsi - craignent néanmoins de faire bientôt les frais de la prochaine arrivée des troupes russes, attendu que celle-ci risque surtout de pousser leurs geôliers allemands à les supprimer pour ne pas laisser de témoins gênants derrière eux.

Le commandant du camp, l'Obersturmbannführer-SS Doberke, a d'ailleurs reçu l'ordre de les fusiller, et n'hésiterait pas à le faire si la proximité des Russes, et d'un probable tribunal militaire, ne l'incitait à faire preuve d'un peu de retenue.

Un représentant des prisonniers s'en vient donc lui proposer un marché : leur laisser la vie sauve en échange d'un document signé par eux tous et dans lequel ils reconnaissent lui devoir la vie.

Mais deux heures après lui avoir remis le dit document, les 600 Juifs s'avisent soudain que leurs gardiens ont tout bonnement disparu, laissant les portes grandes ouvertes.

Les soldats russes arrivent quelques heures plus tard pour les libérer définitivement,... et violer au passage les détenues féminines !

La morale de la guerre, c'est qu'elle n'a aucune morale...

1 commentaire:

radioska a dit...

Bien joué ;-)
http://diberville.blogspot.fr/2008/01/1785-les-derniers-juifs.html